Je tiens à exprimer ma satisfaction du fait que des hommes d’affaires indiens présents sur le territoire ivoirien soient aujourd’hui regroupés au sein de la Chambre de commerce et d’industrie indienne en Côte d’Ivoire (selon l’acronyme anglais, ICCI-CI). Je note, au passage, qu’environ 300 entreprises indiennes sont installées dans ce pays. Auparavant, chacune agissait de manière indépendante, selon ses ambitions, car nous n’avions pas de Chambre de commerce et d’industrie ici. Mais lorsque ces compagnies se mettent ensemble comme un seul homme pour promouvoir le partenariat entre l’Inde et la Côte d’Ivoire, c’est une initiative à saluer. Ainsi, au lieu de découvrir seulement un kilomètre en une année, elles seront à même de couvrir environ 30 kilomètres sur la même période. C’est une manière imagée de dire combien la mise en place de la Chambre de commerce et d’industrie indienne peut avoir un impact significatif. À ce jour, le volume des échanges entre l’Inde et la Côte d’Ivoire est évalué à environ 1 milliard de dollars américains, l’équivalent de plus de 600 milliards de F CFA. Notre objectif est de doubler ce volume d’ici peu. Les 2 et 3 mars 2020, la 3e édition des Journées promotionnelles de l’Inde, tenue à la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (CCI-CI), a été une occasion propice pour renforcer les liens d’affaires entre nos deux pays. Ce forum ivoiro-indien a été meublé par des conférences, des rencontres B to B, des expositions de produits « Made in India » et la présentation du savoir-faire des entreprises indiennes. L’Inde et la Côte d’Ivoire coopèrent dans plusieurs domaines, dont la santé, l’agroalimentaire, le transport, etc. S’agissant de la santé, 40 % à 45 % des médicaments utilisés en Côte d’Ivoire sont fabriqués en Inde. Malheureusement, ces médicaments sont 10 à 20 fois plus chers que leurs prix de vente. En Inde, lorsqu’un médicament coûte 1 000 F CFA, il se vend entre 10 000 et 20 000 F CFA en Côte d’Ivoire. La raison en est que ces produits pharmaceutiques ne viennent pas directement. Ils transitent par d’autres pays avant d’arriver sur le territoire ivoirien. En raison de ces flux transitoires, nous encourageons les industriels indiens à venir s’installer en Côte d’Ivoire. D’ailleurs, deux entreprises pharmaceutiques indiennes sont déjà implantées dans le District d’Abidjan.
Aussi, est-il important de noter que la Côte d’Ivoire ne trouvera pas de meilleur partenaire que l’Inde dans le domaine pharmaceutique et celui de la noix de cajou. À tout cela, nous pouvons envisager des coopérations plus fortes dans le domaine de la machinerie agricole, telles que les tracteurs, les moissonneuses-batteuses, les ensileuses, les récolteuses, etc. En clair, il existe un énorme potentiel économique à explorer par et entre les deux pays.